Les inscriptions des participants en tant que Société civile, secteur Privé et AWEP sont clôturées
Le secteur privé gabonais est composé de deux principales catégories d’entreprises qui se retrouvent dans presque tous les secteurs d’activités. La contribution de ces entreprises à la croissance de l’économie traduit leur degré de structuration et leur dynamisme respectifs.
Les grandes entreprises qualifiées de majors sont généralement présentes dans les secteurs les plus capitalistiques qui nécessitent de lourds investissements : pétrole, mines, bois, agro-alimentation, BTP etc. Tandis que les PME-PMI sont actives dans des secteurs qui nécessitent moins de capitaux : commerce, transport urbain, services des secteurs informels. Ces différentes catégories d’entreprises sont organisées en syndicats avec pour organe fédérateur, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture.
1- La Chambre de Commerce
C’est le cadre de rassemblement des entreprises de toutes les tailles en activités au Gabon. Sa privatisation a permis de mettre en évidence les préoccupations spécifiques au monde des affaires, malgré sa dépendance financière vis-à-vis de l’Etat qui la subventionne.
La réforme de la Chambre de Commerce, pour sa restructuration, comporte trois (3) projets qui ont pour objectifs de sécuriser les activités des entreprises et de créer un environnement propice à leurs activités.
Ces projets en cours de réalisation consistent à mettre en place au profit du secteur :
- Un Centre d’Arbitrage, de médiation et de conciliation ;
- Un Centre de gestion agrée ;
- Une Bourse de sous-traitance et de Partenariat.
Au Gabon on dénombre environ 400 grandes entreprises et 35 000 PME/PMI et assimilés membres de la Confédération Patronale Gabonaise (CPG) pour les grandes et les Syndicats patronaux des PME/PMI
2- La Confédération Patronale Gabonaise (CPG)
Madeleine Berre - Présidente de la CPG
L’Union Interprofessionnelle du Gabon (UNIGABON), créée le 4 septembre 1959 est devenue en 1978 la Confédération Patronale Gabonaise (C.P.G.) qui regroupe présentement les plus grandes entreprises du pays. Son poids dans l’économie est considérable ; tant dans la formation du PID (80%) et de la croissance que dans la création d’emplois et la sous-traitance.
La CPG est dirigée par un bureau élu. Ses entreprises sont réparties en 17 syndicats présents dans 26 branches d'activité ; en particulier dans lePétrole : Total, Shell, Maurel et Prom, ADDAX …. unis dans l’UPEGA (Union Pétrolière Gabonaise) ; dans le Transport Aérien : Afrijet Business Service, ADL ; dans le Bâtiment (Syndicat des Entrepreneurs de Bâtiment et de Travaux Publics-SEBTP), dans l’économie forestière ; etc. Les entreprises de cette confédération souhaitent, face à certains dysfonctionnements, évoluer dans un environnement des affaires convenables. Leurs plaintes portent essentiellement sur une fiscalité et une para fiscalité excessive, sur un taux élevé de créances impayées et sur les coûts élevés des facteurs de production.
3- Syndicats patronaux des PME/PMI
Près d’une trentaine (30) des syndicats patronaux des PME/PMI sont officiellement déclarés au Gabon. Leur organisation et leur fonctionnement sont à l’image de leurs faiblesses. Généralement, les revendications de ces acteurs portent sur leur accès aux financements publics ou bancaires, à la commande étatique ; sur le manque d’encadrement et d’accompagnement des pouvoirs publics. Les entreprises membres de ces syndicats relèvent pour la majorité des activités des secteurs tournés vers le marché local ou sous régional : agriculture, sciage du bois, pêche, sous-traitance, commerce et services courants.
4- L’Association des entreprises Américaines au Gabon
L’Association des Entreprises Américaines au Gabon (ABAG) est une organisation patronale apolitique et à but non lucratif. Elle a été créé en 2012 avec pour objectif de défendre les principes du commerce libre, de marchés ouverts, l’initiative privée, la libre circulation d’information, l’éthique et les bonnes pratiques en affaires.
Son but est d’encourager et de promouvoir le commerce entre les États-Unis d’Amérique et le Gabon et de contribuer à l’amélioration du climat des affaires pour les sociétés installées au Gabon et pour les investisseurs étrangers.
L’AGOA qui s’inscrit dans le système économique libéral incite ses pays membres à l’ouverture et à la diversification de leurs économies et à mener des actions de démocratie politique pour le développement humain afin de lutter contre la pauvreté en favorisant les activités génératrices de revenus.
L’un des principes de base de la philosophie de l’Association Américaine des Affaires du Gabon est que les bonnes mœurs et les bonnes affaires sont synonymes. L’Association croit que le secteur Américain des Affaires fait une contribution importante au changement social positif en faisant la promotion du bien-être des personnes à travers les pratiques du commerce libre. L’Association reconnaît que les compagnies Américaines, ensemble avec leurs partenaires dans le monde, établissent déjà les plus hauts standards de pratiques éthiques en affaires. Nous encourageons nos membres à communiquer les informations à propos de leurs investissements actuels et leurs pratiques qui encouragent la bonne citoyenneté ou conscience sociale d’une entreprise au Gabon comme dans tous les pays où il y a ces compagnies.
Bob WEISFLOG, Président de l'association des entreprises Américaines au Gabon
Les membres de l’Association Américaine des Affaires du Gabon adhèrent aux valeurs de base suivantes:
L’économie gabonaise reste dominée par 3 secteurs d’activités traditionnelles et anciennes qui ont donné au Gabon son image de pays à économie libérale et largement extravertie.
Il s’agit du pétrole, des mines et du bois qui contribuent significativement aux recettes fiscales de l’Etat et à la bonne tenue des principaux agrégats économiques. De même, les crises qui surviennent dans l’un de ces secteurs ont de néfastes répercussions sur une frange de la société : chômage, baisse des revenus de divers agents économiques etc.
Quant aux PME/PMI dont le rôle et la place dans l’économie sont timides, on peut percevoir leur importance dans le tissu social à travers la création des emplois saisonniers faiblement rémunérateurs qui permettent aux populations d’accéder à de menus salaires.
La place du secteur privé dans l’économie gabonaise dépend de la nature des produits porteurs sur le marché international ; ce sont généralement les matières premières dont la demande et les prix échappent au pays.
Les gouvernants gabonais ont opté pour un début de transformation locale de ces matières. C’est ainsi que l’exportation des grumes de bois a été déclaré interdite par le Chef de l’Etat.
La cohabitation de deux secteurs privés formés l’un de grandes entreprises, l’autre de Petites et Moyennes Entreprises posent la problématique de la robustesse, du développement et de la participation de ce secteur dans l’émergence du Gabon.
L’absence d’une classe d’hommes d’affaires doublée de celle d’une épargne privée locale ne sont pas de nature à favoriser la naissance d investisseurs locaux ; et partant, d’une classe d’entrepreneurs gabonais.
Le pan du secteur privé constitué d’entreprises à fort impact capitalistique est caractérisé par la forte présence des investisseurs et capitaux étrangers, surtout occidentaux, dans l’économie. Quand à la composante PME/PMI de ce secteur, elle fait apparaitre une forte présence des entrepreneurs africains, non gabonais. Les gabonais n’occupent pas une place importante dans les activités économiques. Cette situation compliquera leur participation au processus de l’AGOA.
Des mesures incitatives ont été prises par le gouvernement pour attirer les investisseurs dans les secteurs porteurs. Ces mesures sont consignées dans les différents codes : investissement,
Quoique vieux de 15 ans, les populations gabonaises sont actuellement en train de prendre connaissance de l’existence de ce processus partenarial entre leur pays et les Etats-Unis. Le Forum qui se tiendra en août a donné aux organisateurs étatiques et aux techniciens de faire connaitre l’AGOA.
Beaucoup d’entrepreneurs gabonais ne sont pas informés des facilités et opportunités que l’AGOA offre à l’entrée des produits sur le marché américain. En effet, peu de produits gabonais de fabrication locale sont destinés à la vente sur le marché américain
Aussi, jusqu’à ce jour, le Gabon n’a pas réellement tiré profit des avantages de l’AGOA. Seuls les produits bruts sont exportés aux USA comme l’indique le tableau ci-dessous.
Produits | Valeur en FCFA | Pourcentage |
Pétrole | 9 591 940 058 795 | 98,53% |
Minerais | 64 081 079 680 | 0,66% |
Caoutchouc | 13 560 282 680 | 0,14% |
Bois | 1 739 937 618 | 0,02% |
Le Gabon peut, dans le cadre de l’AGOA, exporter des articles ouvragés en bois vers les Etats-Unis : placages externes, stores, volets et rideaux en bois.